POINT DE VUE DE L'AUTEUR
Un homme musclé aux yeux marron foncé, doté d'une mâchoire acérée mais sculptée et de traits angéliques, cadeau des dieux mais dangereusement séduisant, et, pour le mentionner, un diable déguisé en humain, était assis sur une chaise, attendant impatiemment le médecin, fixant le sol. Sa chemise blanche était imprégnée de taches de sang. Sa mâchoire était contractée et ses jointures devenaient blanches alors qu'il continuait à serrer les poings toujours plus fort.
Quelques hommes en costume noir se tenaient à ses côtés, afin de s'assurer que chacun comprenne que cet homme n'était pas quelqu'un à qui l'on pouvait se mesurer ou négocier. Ses yeux étaient injectés de sang à cause de la colère ; la douleur et la peur étaient clairement visibles dans ses iris sombres. Bientôt, le médecin sortit du bloc opératoire en retirant son masque de son visage, et dès que Vincent vit le médecin, il s'élança brusquement vers lui. Le docteur déglutit en voyant cet homme enragé s'approcher de lui. Il savait que ce qu'il devait annoncer ne ferait qu'éveiller la bête devant lui.
"M-M.Volkovi... il est hors de d-danger, mais..." Chaque mot hésitait à sortir, paralysé par la peur, tandis que Vincent le fixait intensément.
"Mais quoi !" répliqua Vincent en serrant les dents, rendant le médecin encore plus terrifié.
"Il... il est en..."
"Il est quoi?... Ne teste pas ma patience quand je n'en ai pas" cracha Vincent, exaspéré par ce médecin incompétent.
"Il est QUOI... DITES-LE, BON SANG !"
Il finit par crier, et heureusement pour le médecin que la bête s'était seulement contentée de crier, car dans d'autres circonstances, ses jours auraient été comptés.
"Il est dans le coma", annonça le médecin, reculant d’un pas comme si sa vie en dépendait, une sage précaution étant donné l'agitation croissante de Vincent dont le regard virait au rouge écarlate.
Vincent semblait totalement délirant, ressemblant plus à un loup-garou en furie. Avant que quiconque puisse intervenir, il saisit le médecin par la gorge et le projeta contre le mur, le faisant hurler de terreur.
Tous les spectateurs autour d’eux retinrent leur souffle de peur, tandis que les hommes de Vincent observaient la scène, imperturbables, comme si cela n'était rien de particulier. À leurs yeux, ce n’était qu’un incident mineur comparé à ce qu'ils avaient déjà vu leur patron accomplir. Vincent broyait la gorge du médecin de façon douloureuse. Ce dernier lutta désespérément pour se libérer de cette emprise brutale, sans succès, ses pieds suspendus au-dessus du sol, agitant les bras pour respirer.
"Espèce de salaud, ne t'avais-je pas dit de le sauver à tout prix... JE NE TE L'AVAIS PAS DIT ?!" rugit-il, serrant encore plus fort, tandis que le visage du médecin virait au rouge faute d'air.
Le médecin, incapable de parler, battait des bras en vaine tentative de survivre. Vincent le relâcha finalement, le projetant au sol. Le médecin toussa convulsivement. Vincent attrapa une arme à feu à la taille d’un de ses hommes et visa le médecin.
"Pourquoi devrais-je te laisser tranquille alors que je t’avais CLAIREMENT DIT... QUE JE LE VOULAIS EN VIE... CAPABLE DE PARLER, DE MARCHER, ET TOI..."
« S’il vous plaît, Monsieur Volkov, je vous en supplie... laissez-moi partir, j’ai une famille. Épargnez-moi, je vous en prie. »
Vincent haussa les sourcils tout en se mettant à la hauteur du docteur. Il appuya le canon de son arme contre la tempe de celui-ci, le faisant gémir misérablement.
« Donc, c'est moi qui t'ai demandé de fonder une famille, hein ?... Je t'avais prévenu que si tu n'arrivais pas à le sauver, tu devrais te préparer pour l'enfer, et avant ça, je te montrerai un aperçu de ce que c'est… Ce sera ta foutue dernière journée. »
Il dit cela en appuyant davantage le pistolet sur la tempe du docteur.
« Je vous en prie, je...je promets de le soigner et de le sortir du coma dans les mois qui viennent… » dit le docteur en tremblant.
« Tu l’as déjà dit... tu me prends pour un imbécile peut-être ? Je n’y crois pas ! »
Il était sur le point d’appuyer sur la détente mais s’arrêta en entendant les prochains mots du docteur.
« Dans ce genre de cas... il faut un an ou deux, voire plus pour qu’un patient se réveille d’un coma... mais je promets de le réveiller dans 3 à 4 mois, je le promets... épargnez-moi la vie... je vous en supplie... »
Vincent retira l'arme de sa tempe, ce qui fit soupirer le docteur de soulagement, mais... en une fraction de seconde, il attrapa la gorge du médecin et le rapprocha de son visage, ce qui fit haleter de peur le docteur... après tout, qui ne craindrait pas d'être la proie de ce diable... Son seul nom suffit à faire trembler tout le milieu souterrain.
« Quatre mois... je veux que mon frère soit de retour... parlant, marchant et en bonne santé... mais si ça n'arrive pas, préparez-vous pour vos propres funérailles, Dr. Jones... »
Avec cela, Vincent jeta le docteur au sol et s'éloigna sans même jeter un regard à son frère à moitié mort. Il savait que s'il voyait l'état vulnérable de son frère, il perdrait sûrement son sang-froid. Il était tellement enragé par ce qui s'était passé aujourd'hui que s'il restait là plus longtemps, il perdrait vraiment le contrôle, et maintenant, il avait sérieusement besoin de laisser s'échapper sa colère, sinon Dieu seul sait quelle tempête il pourrait déclencher.
Ce qui est arrivé à son unique et cher frère le bouleverse profondément... Le feu continue de brûler chaque fois qu’il y pense... à propos de l’état vulnérable de son frère, il ne pense qu'à une chose, et c’est la VENGEANCE. Et lorsqu’il découvrira qui est la personne derrière le malheur de son frère, il ira jusqu’aux extrêmes pour faire payer cette personne et lui faire regretter son existence à coup sûr...
